• CINQUANTE CINQ

    Celui qui porte en lui la vertu

    Est comme l’enfant nouveau-né :

    Innocent.

    Les bêtes venimeuses

    Ne le piquent pas,

    Les fauves l’épargnent,

    Les oiseaux de proie

    Ne fondent pas sur lui.

     

    Ses os sont faibles,

    Se muscle aussi.

    Et pourtant,

    Quelle force ont ces petites mains !

     

    Il ignore l’union

    De l’homme et de la femme,

    Et pourtant

    Sa virilité se manifeste déjà.

     

    Il crie tout le jour

    Et pourtant sa voix reste claire,

    Tant est parfaite son harmonie.

     

    Atteindre l’harmonie,

    C’est connaître l’éternel.

    Connaître l’éternel,

    C’est être dans la lumière.

     

    Néfaste

    Est l’abus de la vie

    Car être fort c’est

    Dominer son souffle.

     

    Trop d’énergie dépensée

    Nous éloigne du Tao.

     

    Dès lors,

    La fin est proche.



    LAO-TSEU