• TRENTE DEUX

    Le Tao ne peut être défini.

    Etant insaisissable,

    Il échappe à toute emprise.

     

    Si les souverains

    Se conformaient au Tao,

    Ils verraient

    Les dix milles êtres se remettre

    Entre leurs mains.

     

    L’harmonie du ciel et de la terre

    Emplirait l’univers

    Et une douce rosée

    Descendrait sur les hommes.

     

    La paix universelle

    Ferait la joie de tous les peuples.

     

    Et puis les hommes furent séparés

    Par contrées et par nations,

    Et distingués

    Chacun par un nom.

     

    Et

    Avec le nom surgit la division.

     

    Par le Tao

    On connaît les limites du danger.

     

    Car le Tao,

    Dans l’univers,

    Est comme le fleuve,

    Dont le flot,

    Depuis toujours,

    Va rejoindre la mer.

     

     

    LAO-TSEU