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LE VIEIL ARBRE MORT AU CŒUR DE LA MONTAGNE
Le vieil arbre mort au cœur de la montagne
Précipite son corps
Au dessus de l’abime sans fond.
Poli par le vent,
Lavé par la pluie,
Dénudé par les tempêtes,
Il a traversé ix mille hivers.
Seule subsiste l’essence de l’arbre.
Même si nous l’attaquons à la hache,
Nous n’en trouverons pas l’essence.
Il est splendide.
Pas de fleurs, pourtant, pas de feuilles, pas de branches,
Pas d’écorce, pas de sève.
Il est complètement sec, il a accumulé l’essence
De son expérience séculaire.
Le dojo zen s’appelle aussi : dojo des arbres morts.
Qu’est ce que cela eut dire ?
Tout arrêter, abandonner toute espèce de pensée conscience,
Sans but, sans désir de devenir bouddha ou dieu,
Sans bien, ni mal.
Za-zen est l’arbre mort.
Za-zen n’est ni une technique de bien être ni une carrière sociale,
Il est au-delà, bien au-delà.
Il se dresse au-dessus des nuages comme le sommet de la montagne.
La vie de l’homme est comme un océan agité par les vagues,
Il y a des petites vagues et de grandes lames,
Certaines embrassent le récif puissant.
Les hommes, sur la plage, ne voient que le flux et le reflux des vagues.
Ils ne voient pas le grand océan.
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